III – Les albums de Frank Tovey
En 1984, fini Fad Gadget, désormais, Frank Tovey publiera ses disques sous son propre nom. Ainsi sort l’album « Easy listening for the hard of hearing », enregistré avec son complice Boyd Rice, du groupe Non. Il a été initialement enregistré en 1981, mais ne paraît dans les bacs qu’en 1984. C’est une suite de titres bruitistes et industriels, qui ont pour inconvénient d’être très répétitifs. Lorsqu’on a entendu les 20 premières secondes, on connaît les 20 secondes suivantes. Ca reste néanmoins un bon album dans son genre.
On fait un saut en 1986 avec « Snakes & ladders ». Mention particulière pour l’excellent « Shot in the dark » musicalement très réussi. L’album est accompagné d’un maxi 45 tours avec 4 titres supplémentaires, dont le très bon « Coitus interuptus » qui sera plus tard repris en concert pour l’ouverture de Depeche Mode, en 2001.
Avec « Civilian », en 1988, Frank Tovey mélange new-wave et industriel, pour en tirer sur la plupart des morceaux, le meilleur; à l’exemple du titre d’ouverture « New Jerusalem », sur lequel les bombes semblent exploser pour de vrai. Rico Conning, qui est aux manettes, est connu pour avoir notamment remixé Depeche Mode.
Et puis, patatras ! En 1989 sort le dernier album de Frank, intitulé « Tyranny and the hired hand ». Il est à des années lumières du précédent, car la plupart des titres sont des reprises de standards ou traditionnels, façon musique irlandaise. Donc, exit les synthés, remplacés par du violon, de la guitare, de l’harmonica et du banjo. Mais comme n’est pas Shane Mac Gowan qui veut, le résultat est plutôt pathétique.
