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Hommage à Matthew Ashman

Bow Wow Wow : les albums

Matthew James Ashman naît le 3 novembre 1960. A l’âge de 18 ans, ayant suivi des cours de guitare, il devient membre du groupe Adam and The Ants. Le leader du groupe, Adam Ant, afin de mieux promouvoir son image se rapproche de Malcom Mac Laren, alors producteur des Sex Pistols. Au lieu de ça, Malcom va proposer à Matthew Ashman, Dave Barbarossa et Leigh Gorman de quitter le groupe. Ils seront respectivement guitariste, batteur et bassiste. Et puis il faut une chanteuse, ça sera Annabella Lwin. Bow Wow Wow est né ! Après une cassette single qui aura du succès en Angleterre, voici le temps venu pour enregistrer leur tout premier album.

I – Les albums

« See jungle ! see jungle ! go join your gang yeah, city all over ! Go ape crazy » est le long titre de leur tout premier opus, qui sort en 1981. C’est une musique plutôt inédite à l’époque : une fusion de punk, new-wave et sons tribaux. Le son de guitare de Ashman est qualifié de « western spaghetti », tandis que la batterie de Barbarossa rappelle les rythmes de la musique du Burundi. C’est un très bon début pour le groupe qui sort clairement de l’ordinaire.

Le groupe va beaucoup tourner à travers le monde, notamment en ouverture de Police, Queen, Pretenders et Madness.

Annabella Lwin : « Je travaillais encore au pressing, un boulot que ma mère m’avait trouvé. […] C’est après avoir travaillé plusieurs mois qu’on m’a demandé d’auditionner pour ce groupe inconnu et sans nom. J’ai été auditionnée à 13 ans et demi, et les gens disaient : « C’est ce que tu dois faire ».

Je répondais : « absolument pas ». En fait, je voulais être hôtesse de l’air. Vraiment, c’était mon plan. Je voulais être cette gracieuse dame dans un avion au service des gens, croyez-le ou non, et voyager partout dans le monde et pouvoir en profiter. Il s’est avéré que cela s’est produit en chantant.
« 

L’année suivante, paraît « I want candy ». Annabella, mineure, apparaît une fois de plus nue sur la pochette. C’était déjà le cas pour certaines éditions de l’album précédent. Malcom aime de toute façon provoquer et surtout faire parler du groupe.

C’est un album un peu plus calme et posé, avec une meilleure production, même si la recette musicale reste la même. L’album est un mix de plusieurs morceaux déjà parus soit sur leur premier disque, soit sur cassettes, afin de soutenir leur hit « I want candy » sur le marché américain. Du coup, selon les titres, plusieurs producteurs vont se succéder, dont Colin Thurston, dont j’ai déjà parlé, puisqu’il a travaillé pour Bowie, Kissing the pink et Talk Talk entre autres.

Et en 1983, c’est déjà le dernier album du groupe ! Intitulé « When the going gets tough, the tough get going », les paroles sont désormais écrites par Annabella, conjointement avec Matthew. L’album est beaucoup plus lisse que les précédents, moins percussif. Le chant est aussi plus posé, moins criard. L’aspect punk des débuts s’efface au profit de mélodies davantage pop / rock. Le disque reste néanmoins de très bonne tenue, même si moins original que les deux premiers.

Annabella Lwin : « Je n’avais participé à aucune de nos premières chansons et il m’a demandé si j’en avais marre de chanter des choses que d’autres avaient écrites. Je lui ai dit que je l’étais et que j’aimerais chanter certaines choses moi-même, alors nous nous sommes assis dans son appartement à Notting Hill Gate et nous avons commencé à écrire.« 

A droite, le picture disc de « When the going gets tough, the tough get going » :

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