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Hommage à Adrian Borland

The Sound : les maxis 45 tours

II – Les maxis

« Live instinct » est comme son nom l’indique, un live. Sorti en 1981, il reprend 4 titres d’un concert donné à Londres en janvier de la même année, dont l’excellent « Brute force », un inédit interprété avec conviction, qui dénonce la brutalité comme force de persuasion. « Heartland », « Jeopardy » et « Coldbeat » complètent cet extrait beaucoup trop court de cet excellent concert qui démontre avec brio toute la rage et l’énergie du groupe à leurs débuts.

Toujours en 81, extrait de « From the lion’s mouth », paraît « Sense of purpose » dans une version légèrement différente de celle de l’album. Outre ce titre, on retrouve « Coldbeat » issu de leur 1er 45 tours, et « Point of no return », un très bon inédit.

Je ferai ce point à temps
Un point de non-retour
Je ferai ce point à temps
Un point de non-retour, sans retour

En 1983 le groupe s’associe le temps d’un disque avec le chanteur Kevin Hewick, qui avait entre autres enregistré avec les membres de Joy Division quelques titres, après la mort de Ian Curtis, et avant que le groupe ne devienne New Order. Le problème est flagrant à l’écoute : Hewick, ce n’est pas Borland. Il a une voix passe-partout et ne chante pas forcément très juste. Musicalement, ça passe, car c’est le groupe qui joue avec Adrian à la guitare et aux cymbales ! Le même disque avec ce dernier au chant aurait pu être magique.

4 titres figurent sur ce maxi : « Plenty » à la basse bien mise en avant, « Neath dancing waves », « Amber » sur sons de cymbales, « Scapegoat in a country churchyard » sur fond de guitare.

Nous sommes en 1984, le single précurseur de l’album « Heads and hearts », c’est le très beau « One thousand reasons ». 2 inédits l’accompagnent : l’existentiel « Blood and poison » sur la portée des mots, et l’étourdissant « Steel your hair » sur un amour passionnel.

Et il faut attendre 1987 pour voir le nouveau single de The Sound sortir en maxi, intitulé « Hand of love ». Titre très positif sur l’amour, il est couplé en face B avec 2 inédits : « Fall of Europe », plutôt basique et lourdaud, et « Such a difference », qui ressemble à une démo, vu le son âpre de l’instrumentation.

Pour clore cette année 87, le désespéré « Iron years » sort en version remixée. Plutôt pop, et assez lisse, mais superbement chantée, la chanson raconte avec nostalgie la joie passée qui n’est devenue qu’un lointain souvenir.

En face B, « Fall of Europe » refait surface, acoquinée à « I give you pain » en version live. Ce titre, sur l’amour objet de souffrances, est interprété avec beaucoup d’émotions par Adrian. Cela en fait la pépite de ce maxi.

A gauche le pressage belge et à droite, le pressage canadien de « Iron years » :

III – Conclusion :

Adrian Borland, après l’aventure The Sound, va fonder un nouveau groupe, « The citizens », avec lequel il produira 2 albums, puis sortira sous son propre nom 3 albums supplémentaires. Aucun ne connaîtra un réel succès.

En 1999, Adrian travaille sur l’édition pour la première fois des tous premiers titres de The Sound, datant de 1979, et donc antérieurs à la sortie de « Jeopardy ». Il en résulte l’album « Propaganda », dont la date de parution prévue est le 26 avril 1999. Comme une boucle qui est bouclée, c’est ce jour précis qu’Adrian va choisir pour mettre fin à ses jours.

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