Catégories
Hommage à Dusty Hill

ZZ Top : les maxis 45 tours

II – Les maxis :

Le tout 1er maxi de ZZ Top est une édition promotionnelle qui ne sort qu’aux Etats-Unis, sur laquelle on retrouve la version live de « Cheap sunglasses » en face A, et une version edit de ce même titre au verso. C’est un bon morceau, sur lequel j’apprécie particulièrement le break musical, avec la basse ronronnante de Dusty.

Il faut ensuite attendre 1983, pour l’édition, toujours promotionnelle, mais en France ce coup-ci, d’extraits issus de leur album « Eliminator ». Et autant dire qu’on est bien servi avec 3 futurs tubes : « Sharp dressed man », « Gimme all your lovin » et « TV dinners ». Le tout servi par une pochette qui claque : absolument rien d’écrit, uniquement la Ford aux couleurs du groupe.

Et si les années 70 n’ont pas été prolifiques pour l’édition de maxis, ZZ Top va se rattrapper tout au long des années 80, en resortant leurs titres mythiques en face B. Preuve en est, l’édition anglaise de « Sharp dressed man » qui contient en face B un autre très bon titre issu de « Eliminator », « I got the six », mais aussi leur succès intemporel : « La grange ».

Propulsé notamment par la chaîne MTV, les sorties singles de ZZ Top font un malheur. Et c’est bien sûr le cas de « Legs » qui va cartonner dans les charts américains et européens. Le maxi propose une redoutable version « metal mix », ou « special dance mix » selon les pays, de 7’48 ». Le titre déjà excellent à la base, est ici magnifié, notamment grâce à l’ajout de parties instrumentales exclusives.
Quant à la face B, même si on ne s’en lasse pas, c’est encore « La grange » qui vient faire le bouche-trou !

On reste en 1983, l’année des plus gros succès du groupe, pour « Gimme all your lovin », ici couplée avec 3 autres chansons. Et histoire probablement de réhausser les ventes des anciens albums dont certains sont réédités cette même année, on retrouve l’excellent blues-rock de « Jesus left CHicago », extrait de « Tres hombres », le tout aussi bon « Arrested for driving while blind », extrait de « Tejas », et enfin le rythmé « Heard it on the X », extrait de « Fandango ! ».

Dernier single extrait de l’album « Eliminator », c’est « TV dinners », titre sympathique mais en retrait par rapport aux 3 précédents maxis, ici dans sa « full length version », autrement dit, version album. Je lui préfère sa face B, « Cheap sunglasses », chanson extraite de l’album « Deguello », musicalement plus élaborée et dansante, au blues âpre et rugueux.

A droite, le promo US de « TV dinners », avec sa version edit :

J’ai oublié de citer auparavant un maxi sorti en 1981, limité à 5000 exemplaires pour la France. Il propose « Tube snake boogie » en face A, un rock façon boogie, honnête, et le légendaire « La grange » en face B.

En 1986, notre groupe préféré prend des vacances méritées à Hawaï, l’occasion de sortir « The ZZ Top summer holiday ep », un maxi gorgé d’inédits ! Non, je plaisante, le groupe est réellement en vacances… On a donc droit à une réédition de leurs tubes plus ou moins récents : « Tush » extrait de « Fandango ! », « Got me under pressure », extrait de « Eliminator », « Beer drinkers & hell raisers », extrait de « Tres hombres », et enfin « I’m bad, I’m nationwide », extrait de « Deguello ». Une parfaite mini-compilation histoire que nos lascars se payent quelques margaritas sur le sable brûlant.

En 1985, 1er extrait de l’album « Afterburner », c’est « Sleeping bag ». Honnêtement, je trouve la pochette hideuse ! En Angleterre, c’est la version album qui sort en maxi, avec les éternelles faces B extraites d’anciens albums. Ici, on a droit à « Party on the patio », extrait de l’album « El loco », et « Blue jean blues », extrait de « Fandango ! ». Avec ZZ Top, on est en droit de regretter l’absence de version instrumentale, ou d’inédit, ce qui chez d’autres artistes contribue à l’intérêt d’un maxi.
« Party on the patio » est un rock énergique, très énervé, mais un poil daté par rapport à « Sleeping bag ». Avec « Blue jean blues », on retrouve tout le talent que possède le groupe pour nous pondre des perles, avec la guitare qui prend son temps et chante sur un tempo lent, alors que la voix légérement cassée en devient quasi instrumentale.

En Allemagne, c’est une version extended de « Sleeping bag » qui sort. Ca a l’avantage d’être un peu plus musical et par conséquent moins brouillon que la version album. Avec ce titre, on est quand même loin des tubes imparables de l’album « Eliminator ». En face B, on retrouve « Party on the patio ».

A gauche, le promo US de « Sleeping bag » :

Exclusivement aux Etats-Unis, sort le maxi promo de « Can’t stop rockin' », un rock endiablé, certes peu original, mais efficace.

Toujours en 1985, c’est au tour de « Stages » de sortir en maxi, dans une « extended version ». Avec l’album « Afterburner », de manière générale, on est loin du blues texan qui a fait la renommée du groupe. Et donc « Stages » participe à cette déchéance, avec un rock FM très classique. Ce n’est pas mauvais, mais c’est 1000 fois entendu.

La face B propose la version single, et « Hi-fi mama », un titre de 1979, extrait de l’album « Deguello », au rythme entraînant et à la composition bien troussée, un peu façon rock 50’s.

A droite, le promo US de « Stages » :

A droite, le promo US de « Rough boy » :

C’est ensuite au tour de « Rough boy » de faire l’objet d’une sortie maxi. C’est, une fois n’est pas coutume, un titre calme, presque un slow ! Bref, un « gros dur » au coeur tendre… Dusty Hill dira à propos de cette chanson : « I like that song so much, I had it played at my wedding ».

La face A est prolongée par le très bon « Delirious », qui étrangement ne sort qu’en maxi promo. Un titre rythmé, largement supérieur d’après moi à « Rough boy ». Sur la face B, on retrouve avec plaisir l’excellentissime « metal mix » de « Legs ».

Le poster inclus dans « Rough boy » :

« Delirious » qui aurait franchement pu faire un tube ne sort donc qu’en promo, aux Etats-Unis, et sur la face B de « Rough boy ». C’est à mon avis un gros raté…

De même, « Woke up with wood », ne fait lui aussi que l’objet d’un maxi promo aux US, mais c’est un titre plus anecdotique, avec une construction classique. Ca n’empêche pas qu’il reste très plaisant à l’écoute.

1985 est décidément une année prolifique en singles. C’est maintenant « Velcro fly » qui fait l’objet de plusieurs éditions maxis 45 tours.

En Angleterre, 2 éditions voient le jour, avec juste la face B qui change : « Can’t stop rockin' » sur l’un, et « Woke up with wood » sur le second. En titres principaux, on retrouve 2 bonnes versions de « Velcro fly ». Tout d’abord, une « extended mix », avec un son lourd, et une musique destructurée, qui tape plutôt bien. Ensuite, une « dance mix » qui pousse le bouchon un peu plus loin.

Aux Etats-Unis, à la place de la version « dance mix », on a droit à la « dub mix », qui, presque sans paroles, reprend la musique de la « dance mix » mais envoie encore davantage. C’est plutôt très bon !

A droite, le promo US, avec la version edit en double A side :

Le Japon a la chance d’une édition exclusive, intitulée « ZZ Top club ». Celle-ci est une mini compilation de pas moins de 5 titres remixés du groupe. On retrouve des titres déjà évoqués plus haut : « Velcro fly » en extended mix, « Legs » en special dance mix, « Sleeping bag » en extended mix, « Stages » en extended version, et enfin une nouvelle fois « Velcro fly », mais cette fois-ci en dub version. Rien de neuf donc, mais un disque qui envoie du lourd !

En Allemagne, c’est « Gimme all your lovin' » qui fait l’objet d’une resortie en 1987 dans sa version edit, avec en face B, « Sleeping bag » en extended mix, et toujours et encore « Legs », mais on ne s’en lasse pas, dans sa version « metal mix ».

Ce dernier disque clôt les sorties en maxi vinyl pour la période des années 80.

III – Conclusion :

Bien sûr, ZZ Top va continuer sa carrière, et sortir 6 albums dans les décennies suivantes. Par contre, leur succès mondial n’aura plus rien à voir avec celui des années 80, avec notamment l’album « Eliminator » qui a été le point d’orgue de leur parcours exceptionnel. Dusty Hill se souvient de leurs débuts en 1970 : « Nous avions l’habitude de prendre une chambre à 3 pour économiser les notes d’hôtel, et nous tirions au sort qui allait finir dans le 3ème lit… le sol ! ».

Durant leur dernière tournée, Dusty Hill, décédé pendant celle-ci, a été remplacé par Elwood Francis, le technicien attitré du groupe pour les guitares. Après un break, la série de concerts doit reprendre aux USA en mai 2022.

Pour un parfait résumé de ce qu’a été le groupe, je conseillerai leur compilation « Greatest hits », sortie en 1992, aussi bien en CD, K7, LP, qu’en DVD, VHS ou encore Laserdisc, pour les clips. Le « Live in Texas » est aussi un complément idéal, histoire de les découvrir en concert lors de leur tournée de 2008. Enfin, un bootleg, au son correct, le « London 1991 » sur lequel on retrouve pas moins de 17 titres, dont leurs plus grands succès.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *