George Young naît le 6 novembre 1946 en Ecosse, avant de partir s’installer avec ses parents en Australie. Faisant partie d’une famille de musiciens, ses frères Angus et Malcom formeront AC/DC, c’est tout naturellement qu’il fonde le groupe Easybeats en 1964. Avec son meilleur ami, Harry Vanda, il va non seulement produire plusieurs groupes, mais aussi écrire musique et textes de nombre de chansons, l’une des plus célèbres étant « Love is in the air ». En 1976, toujours avec son inséparable acolyte, Harry Vanda, il crée « Flash & The Pan », groupe dans lequel ils se partageront les rôles entre chant, synthé et guitare.
I – Les albums
Après quelques singles, leur 1er album au titre éponyme sort en 1978. Et c’est d’emblée un excellent disque, superbement produit, avec la recette qui ne les quittera pas : voix au vocoder, beaux arrangements, et superbes mélodies. On peut découvrir la toute 1ère version de « Walking in the rain », avant que Grace Jones ne la reprenne, déjà lancinante à souhait, ainsi que d’excellentes chansons pop au son très moderne pour l’époque, telles que « Man in the middle » ou encore « The african shuffle ».
Sur la photo, 2 éditions US, dont la seconde promotionnelle.
En 1980, Flash & The Pan sort « Lights in the night ». La pochette est particulièrement originale : sous le noir prédominant, on peut apercevoir… la photo de la 1ère pochette ! Le groupe alterne une fois de plus des chansons rythmées avec des titres plus calmes. J’aime particulièrement les titres lents, qui posent une ambiance très futuriste comme « Lights in the night » et « Headhunter ».
Le 3ème album de Flash & The Pan sort en 1982 et s’intitule « Headlines ». C’est un album encore mieux produit, et débarassé des sonorités sixties qui habitaient de temps en temps les deux premiers albums. Le titre d’ouverture « Jetsetters ball » est superbe, et donne la note générale de l’ambiance du disque, avec l’omniprésence du synthétiseur. Le titre génial de l’album, c’est « Waiting for a train », qui sera un tube, avec sa douce mélodie qui tranche avec son rythme de locomotive. « Where were you », qui clôt la face A, est lui aussi remarquable, dans un tout autre registre, avec ses castagnettes et sifflets, et au refrain entraînant.
2 ans plus tard, nous avons droit à « Early morning wake up call ». Flash and The Pan continue à utiliser les mêmes recettes, tout en les peaufinant. C’est un album une fois de plus à la production bien léchée, avec notamment « Opéra singers », qui décolle grâce à ses choeurs. Mais le titre qui va faire un carton, c’est « Midnight man », avec son fabuleux rythme de table de ping-pong.
Il faut attendre l’année 1987, pour voir apparaître le nouvel album « Nights in France ». Un disque un peu pèpère, qui ne contient que 8 titres, dont 2 qui sortent facilement du lot : « Ayla » et « Yesterday’s gone ». Ce sont justement les futurs singles…
Et puis, en 1992, l’album final de leur courte discographie : « Burning up the night », qui ne sort qu’en Europe et rencontre peu de succès. C’est pourtant un bon album, mais Harry Vanda et George Young n’évoluent guère musicalement, et du coup, le disque fait un peu daté pour les années 90. Sur les 12 titres, je retiens « Vacuum of emotion », au rythme accrocheur, et à la mélodie travaillée.
Flash & The Pan est resté un groupe de studio, et ne s’est jamais produit en concert. Ce dernier album marque logiquement la fin du groupe, et George Young va progressivement se retirer du milieu musical. Il décédera à Singapoure, le 22 octobre 2017 à l’âge de 70 ans, trois semaines avant la mort de son frère, Malcom Young, membre de AC/DC. Quant à Harry Vanda, il va lui aussi délaisser la musique un temps, avant de recréer un nouveau studio en Australie en 2005, pour y produire plusieurs groupes.
Une compilation sort en 1990, intitulée « Flash and the Pan collection », et reprend les titres les plus connus du groupe. Son intérêt principal réside dans les nombreuses versions single présentes sur le disque, et qui changent (un peu) des versions albums.
