II – Les maxis :
Et on commence ce survol des maxis singles du groupe, par 2 titres incontournables. Tout d’abord, « Crazy little thing called love » qui sort en 1979, morceau léger et insouciant. C’est la face B qui va retenir notre attention avec la version fast de « We will rock you », extraite de l’album « Live killers », même si on peut regretter l’absence de la sortie en maxi de la version studio.

1980, c’est au tour de l’exceptionnel « Another one bites the dust » de faire l’objet d’une édition maxi. Un titre qui va faire le tour de la planète et assurer, si ce n’était déjà fait, la renommée de Queen. La face B ne démérite pas, grâce à « Dragon attack », un très bon morceau, au rythme ingénieux qui semble tourner à l’envers.
En 1981, c’est le célèbre duo Mercury / Bowie qui fait l’objet d’un superbe maxi avec « Under pressure », un titre avec une musique subtile sur laquelle s’harmonisent parfaitement les 2 voix, qui donne lieu à de belles envolées. En face B, on retrouve « Soul brother », typique du savoir-faire de Queen.

« Body language », extrait de l’album « Hot space », sort en 1982. C’est un excellent titre, plutôt calme, avec de beaux arrangements et une production ciselée signée Mack. En face B, « Life is real » est plus anecdotique.
Toujours extrait de « Hot space », voici « Back chat ». C’est le 1er remix pour Queen, avec une version de 6’54 », méritée pour ce très bon titre. Le remix accentue le côté funky du morceau, avec une guitare bien mise en avant, et une bonne rythmique. La face B propose un titre de choix : « Staying power », à forte tendance funk.
A gauche, le promo US de « Body language », avec la face A en stéréo, et la face B en mono :

Exclusivement aux US, « Staying power » sort en maxi promo, en version remixée. Et c’est bien dommage que cette version n’ait pas traversé l’Atlantique, car c’est une bombe ! Le remixer, c’est le DJ John Luongo, qui a entre autres réalisé des remixes pour les Jacksons, Visage ou encore Blancmange.

Une excellente version live :
Si les ventes de Queen étaient en perte de vitesse, ça ne va pas durer longtemps, grâce à la sortie coup sur coup de 2 énormes succès. Le 1er, c’est « Radio Ga Ga » en 1984, ici dans une version extended, qui prolonge le plaisir d’une petite minute. Les synthés ont la part belle, et soulignent merveilleusement la voix de Freddie Mercury. En face B, on retrouve une excellente version instrumentale de « Radio Ga Ga », qui conserve intelligemment les choeurs. Et un inédit, « I go crazy », titre rock qui détonne après cette avalanche de synthés.

« I want to break free » sort la même année. Il s’agit ici aussi d’une extended version, certes sans grande originalité, mais très agréable. Seule la fin surprend, avec son pot pourri de titres de Queen condensés en 30 secondes. En face B, les vocoders sont de sortie pour un titre que j’aime beaucoup : « Machines (or back to humans) ». Un morceau dynamique qui propose un affrontement vocal entre les machines et les membres de Queen !
Toujours en 84, mais éclipsé par le succès des 2 titres précédents, sort « It’s a hard life », une sublime balade. En face B, un morceau magnifique, chanté par Freddie Mercury uniquement accompagné à la guitare : « Is this the world we created ? ».
Oh-oh, is this the world we created? We made it on our own Is this the world we devasted, right to the bone? If there's a God in the sky, looking down What can he think of what we've done To the world that He created?
A droite, le picture disc :

En Angleterre, une version extended de « It’s a hard life » voit le jour, c’est juste une petite minute de musique supplémentaire par rapport à la version originale. Pas vraiment promue, ce mix ne sortira qu’en pochette noire, avec le même numéro de catalogue que la version normale.

On reste en 1984, avec la sortie de « Hammer to fall » dans une version « Headbangers mix », qui tape encore un peu plus que le morceau original, et c’est du tout bon. En face B, « Tear it up », également extrait de « The Works », finit d’enfoncer le clou grâce à ses guitares très rock.
Pour noël 84, on a droit à un morceau… de noël ! « Thank god, it’s christmas » est un titre inédit. Calme, avec le groupe qui assure les traditionnels choeurs, le morceau peine à convaincre. Le disque propose également 2 versions longues : celle de « Man on the prowl », petit rock 50’s sympa et dansant; et puis « Keep passing the open windows », un titre plus abouti et donc intéressant grâce à son jeu de guitares et de choeurs dans la plus pure tradition du groupe.

1985 : Un beau packaging avec sous-pochette qui présente les paroles, c’est « One vision » en « extended vision », qui nous en met plein les oreilles. Et celà même si cette version est un peu bancale avec son break basé sur la rythmique du titre et ses voix déformées. L’anecdote du jour nous est offerte par Wikipedia : « La dernière ligne de la chanson est «fried chicken» («poulet frit») en lieu et place de one vision. C’est en fait une blague de Mercury qu’il avait faite pendant l’enregistrement de la démo, car le groupe allait avoir du poulet frit au déjeuner. »
En face B, « Blurred vision » est sa version instrumentale. C’est très brouillon, et vraiment pas une réussite. Un peu comme si toutes les pistes avaient été mixées simultanément, les unes indépendantes des autres.
En 1986, sortent conjointement « Highlander » au cinéma, et « A kind of magic », le nouvel album de Queen, qui en est la BO. Et le film a pas mal inspiré notre quatuor, puisque l’album est une réussite, et va se décliner en pas moins de 7 singles sur les 9 titres qu’il contient ! Et 6 maxis vont voir le jour. Après « One vision » dont j’ai parlé précedemment, et qui annonçait la sortie de l’album, voici « A kind of magic ».
Le titre a droit à sa traditionnelle extended version, parfaitement exécutée, puisqu’elle prolonge le titre initial en respectant sa structure. « A dozen red roses for my darling », la version instrumentale de « Don’t loose your head », trés électronique, enchante nos oreilles en face B.
A droite, la pochette pour la France, avec Christophe Lambert

Toujours en 1986, un peu de douceur avec le magnifique slow « One year of love ». En face B, on retrouve un autre excellent titre toujours issu du même album : « Gimme the prize », avec ses guitares qui hurlent et ses extraits sonores du film. Et pour clore ce maxi, « Seven seas of rhye », un titre de 1973, dont on ne sait ce qu’il fait là, même s’il ne dénote pas.
A gauche, le picture disc de « A kind of magic » :

Toujours inspiré du film « Highlander », c’est au tour du majestueux « Who wants to live forever » de sortir en maxi. Si la face A nous laisse sur notre faim, avec les versions album et 45 tours, la face B quant à elle propose « Killer Queen » de 1974, ainsi que « Forever », une splendide version piano de « Who wants to live forever ». Avec le recul, on peut se demander si Freddie se savait déjà atteint du SIDA lors de l’enregistrement de ce titre, ce qui rendrait la chanson encore plus poignante.
There's no time for us There's no place for us What is this thing that builds our dreams, yet slips away from us Who wants to live forever Who wants to live forever Oh ooo oh There's no chance for us It's all decided for us This world has only one sweet moment set aside for us

La version extended de « Friends will be friends », nous propose 6’18 » de cet excellent titre. Même s’il reste simple, le refrain donne envie de chanter en choeur avec le groupe. En face B, on retrouve la version 7″, ainsi que le bouche-trou « Seven seas of Rhye », même si ça reste un très bon morceau.
« Who wants to live forever », frissons garantis :
« Pain is so close to pleasure » paraît en extended remix. C’est un morceau léger, que personnellement je trouve assez faible, même s’il reste plaisant. Cette version n’apporte pas grand chose au titre originel, si ce n’est une partie instrumentale un peu plus développée. En face B, figurent la version 45 tours de ce même titre et « Don’t lose your head », chanson qui avait beaucoup plus de potentiel selon moi.

Issu de l’album « The miracle », c’est « Breakthru », ici dans une 12″ version. Nous sommes en 1989, exit le producteur Mack, remplacé par David Richards, qui avait déjà participé sur certains titres de « A kind of magic ». Le titre manque selon moi d’originalité, et pourrait être chanté par à peu près n’importe quel groupe. En face B, la désormais traditionnelle version 7″, ainsi que « Stealin' », un inédit tendance blues.
C’est au tour de « The invisible man » de sortir en 12″ version. C’est un morceau que j’aime plutôt bien, même si la version maxi n’apporte pas grand chose. J’apprécie tout particulièrement le refrain avec le titre plus susurré que chanté. En face B, la version 7″ et un nouvel inédit : « Hijack my heart », dont le rythme rappelle un peu « Bad » de Michael Jackson, mais avec l’ajout des guitares de Brian May.
A droite, le vinyl transparent :

« Miracle » fait également l’objet d’une édition maxi. Pas d’extended version cette fois-ci, mais simplement la version album. C’est un bon titre, pas original par rapport aux compositions de Queen, mais très agréable, enlevé avec plusieurs ruptures de tons. En face B, on a droit à 2 titres en concert : « Stone cold crazy » en 1974 à Londres, très hard rock, et « My melancholy blues » en 1977 à Houston qui contraste avec le 1er puisque joué au piano.

Un second maxi voit le jour : ah, la version extended ? Non, pas du tout, puisqu’il s’agit du même disque ! Seule la pochette change, et on gagne la présence d’un insert.
L’insert dans l’édition limitée :

Le fort sympathique clip :
« Scandal » sort en 12″ version : 6’23 » d’ennui ! En effet, c’est très moyen, avec une musique qui tourne en boucle, et la voix déformée de Freddie. « My life has been saved » est forcément mieux : un inédit qui a l’avantage d’être queenesque à souhait. Le disque se termine par l’habituelle version 7″.
La face B est dite « etched », c’est-à-dire gravée au laser, et présente les signatures des 4 membres. Dur à prendre en photo, j’ai triché en prenant celle de Discogs :


« I want it all », que j’avais zappé, est en fait le 1er single édité de l’album « The miracle ». Il s’agit de la version album, et c’est un excellent titre, au refrain très accrocheur : « I want it all, I want it all, I want it all, I want it now ! ». Avec un chouette break au milieu, et un son hard-rock au cordeau, sur lequel Brian May se fait plaisir.
En face B, la traditionnelle version single, et encore un inédit : « Hang on in there », parfaite B side. C’est une chanson sur des lendemains meilleurs, à condition de supporter le présent. Certainement une énième chanson autobiographique pour Freddie…
"Your wish will be granted All your problems will disappear Don't be a fool You haven't reached your peak"
En 1991, sort ce qui est selon moi le chef d’oeuvre de Queen, l’album « Innuendo ». Et le 1er single, est justement le titre éponyme, dans une explosive version de 6’44 ». C’est en fait la version album qui se termine par… une explosion ! Le titre est à la fois magistral et épique, la voix de Freddie parfaite sur des arrangements complexes, avec plusieurs ruptures bienvenues qui permettent de redynamiser la chanson.
En face B, on retrouve assez étrangement le duo Bowie / Queen avec « Under pressure », ainsi que « Bijou », une chanson légére et aérienne, sur laquelle la guitare de Brian May semble pleurer.
A droite, le picture disc :

Il est à noter que les différentes pochettes sont réalisées d’après des dessins de Jean-Jacques Granville, un caricaturiste français qui a vécu au 19ème siècle.

Second single extrait de « Innuendo » : « I’m going slightly mad », dans la même version que celle de l’album. C’est un titre assez curieux, au tempo lent, qui reste agréable à l’écoute. En face B, « The hitman », lui aussi extrait de l’album, déménage. Et enfin, un inédit, « Lost opportunity », une chanson bluesy.
L’intérieur de la pochette ouvrante :

« Headlong » est le 4ème single. Pas de version extended pour ce titre pêchu et bien troussé. En face B, « All god’s people », qui lorgne vers le gospel, mais manque de linéarité, ainsi qu’un inédit, « Mad the swine », une chanson de 1972 dans une version remixée, franchement démodée par rapport à « Headlong ».
A droite, le picture disc :


Empty spaces, what are we living for? Abandoned places, I guess we know the score, on and on Does anybody know what we are looking for? Another hero, another mindless crime Behind the curtain, in the pantomime Hold the line Does anybody want to take it anymore? The show must go on The show must go on, yeah Inside my heart is breaking My makeup may be flaking But my smile, still, stays on
Dernier single extrait de « Innuendo », c’est « The show must go on ». Un titre prémonitoire… Freddie n’apparaît pas dans le clip de la chanson, ce sont seulement des images d’archives. Il va mourir un mois plus tard… C’est un très bon titre qui clôture officiellement la discographie du groupe, période Mercury. En bonus, « Las palabras de amor » et « Keep yourself alive ». Et enfin, un bizarre « Queen talks », une compilation de phrases extraites d’interviews.
Sur le même disque, nous retrouvons donc le tout premier titre tiré de leur tout premier album intitulé « Queen » en 1973; un titre sorti 9 ans plus tard, en 1982, extrait de « Hot space », puis leur toute dernière chanson de 1991, qui clôture l’album « Innuendo », soit 9 ans plus tard également.
La version limitée avec disque gravé et pochette ouvrante qui contient la discographie du groupe :

